Dictionnaire critique de la langue française Dictionnaire critique de la langue française 1787 Français 2007-4-4 ARTFL Converted to TEI


X



X

, s. m. [Pron. ikce et non pas iske, comme on prononce en quelques Provinces.] Vingt troisième lettre de l' Alphabet la 18e des consones. 1°. C' est une consone double. Au milieu des mots, elle a le son, tantôt d' un c et d' une s; et c' est lorsqu' elle se troûve devant une consone: expérience; ou dans les mots tirés du grec, Alexandre, axe, axiôme: pron. ekspériance, Alek-sandre, akce, akciôme; tantôt elle a le son d' un g et d' un z; et c' est quand elle se troûve devant une voyèle: examen, exercice, exhiber; pron. egzamène, egzêrcice, egzibé, etc. Il faut excepter, maxime, fixe, flexible, qu' on prononce makcime, fikce, flek--cible. = 2°. Au comencement des mots, l' x a le son de ks: Xavier, Ximénès; Xantipe, Xerxès. Pron. Ksa-vié, ksêrcès, etc. = 3°. Devant ce ou ci, elle a le son du k: excellence, exciter: pron. ekcélance, ekcité. _ Devant co ou cu, elle a comunément le son de l' s, dit le P. Bufier: excomunier, excuser; pron. eskomunié, eskuzé. Plusieurs trouvent cette prononciation mauvaise et veulent qu' on prononce toujours eks: d' aûtres veulent celle-ci pour le discours soutenu, et soufrent l' aûtre dans la conversation. = 4°. L' x a la prononciation forte de l' s dans les mots Aix (nom de Ville) Auxerre, Xaintonge, Xaintes; Bruxelles; et dans six, dix, soixante. Pron. Ais, sainte, etc. Brucèle, Aucerre, sis, dis, soa-sante. Il a la prononciation douce du z; dans deux, deuxième, sixième, sixain, dixième, dixaine, et dans les noms en eux, quand ils sont suivis d' une voyelle; feux, lieux, heureux, etc. Quand ils sont suivis d' une consone, l' x ne se prononce pas. "Deu-zième, si-zième; etc. Deux écus; heureux époux: pron. Deû-zéku, heureû-zépoux deux louis, heureux mortel: pron. deû loui; heureû mortel. = 5°. La prononciation de l' x final s' est conservée dans stix, sphinx, linx, larinx, préfix, perplex; qu' on prononce, stiks, sfinks, etc.
   Rem. M. l' Abé Girard aurait voulu banir cette lettre du présent des verbes pouvoir et vouloir; et écrire, je peus, tu peus; je veus, tu veus. Il n' y a dans tous les verbes, dit-il, que peux et veux où l' x se soit introduit, je ne sais par quel motif. On écrit, je cous, je vaus, je mous~; je fais, je bois, je dois, etc. L' analogie conduit donc à écrire je peus, je veus. = La Monnoie n' aimait point l' x à la fin des mots: il écrit ceus, heureus, au lieu de ceux, heureux, etc. aus, animaus, pour aux, animaux. Il le change en deux ss dans soissante, Ausserre, etc. = Xérophagie et autres mots grecs ou étrangers sont les seuls, qui comencent par une x. Il n' y a plus de mots d' origine française, dont cette consone forme la tête. On n' écrit plus Xaintonge et ses dérivés qu' avec une s. Saintes, Saintonge, etc.


Y



Y


Y, s. m. La 24e lettre de l' Alphabet. On l' apèle y grec. Il n' a par lui-même d' aûtre son que celui de l' i simple; et il ne sert ordinairement que pour marquer l' étymologie des mots venus du grec: hymen, hymne, étymologie, synonyme, style, etc. l' Usage l' a pourtant introduit dans des mots, qui n' ont pas cette origine. = 1°. Aûtrefois on mettait l' y sans raison à la place de l' i simple dans une foule de mots, comme fourmy, celuy, essay, Roy, etc. Aujourd'hui on les termine par i; fourmi, Roi, etc = 2°. Le meilleur usage, qu' on ait fait de l' y, a été de l' employer dans les mots, où il exprime le son de deux ii, dont l' un se joint à la voyèle précédente pour former une diphtongue; et l' autre se joint à la voyelle qui suit; comme frayeur, crayon, moyen, apuyer, pays, qu' on prononce comme s' ils étaient écrits, frai-ieur, crai-ion, moi-ien, apui-ié, pai-is. _ L' Acad. remarque que c' est mal-à-propos que quelques Auteurs ou Imprimeurs écrivent citoïen, moïen, avec l' ï tréma. = * Rollin, Pluche, Le Gendre, le P. Follard et aûtres ont banni presque entièrement l' y de leur ortographe. Ils écrivent, je fuiiois; il faiioit, noïé, etc. balaïures, suïe, païsan, etc. Cette ortographe n' est pas la plus comune, ni la plus autorisée, il s' en faut bien; et pour certains mots elle peut induire en erreur. Par exemple avec l' ï tréma on prononcera pa-isan, bala-iure, comme on prononce aïeux; ce qui est une fort mauvaise prononciation. Voy. A. = 3°. C' est une faûte de mettre l' y a la place de l' i dans les mots terminés en oie; joye, il employe, il déploye, etc. car alors il faudrait prononcer joa-ie, anploa-ie, dé--ploa-ie, au lieu de joâ, anplo-â, dé-ploâ, comme le veut l' Usage. = 4°. Dans la 1re et la 2de persone du pluriel de l' imparfait et du présent du subjonctif des verbes, qui ont un y avant la syllabe ant du participe, il faut ajouter un i aprês l' y, pour distinguer ces tems du présent de l' indicatif. Essayant; nous essayons, vous essayez; à l' imparfait, nous essayions, vous essayiez; au subjonctif, que nous essayions, que vous essayiez. Et ainsi, employant; nous employons, etc. nous employions, que nous employions, etc. Fuyant: nous fuyons, nous fuyions, que nous fuyions. = 5°. L' y ne comence que trois mots français; yeux, plur. d' oeuil, yeûse, et ypréaux. On le conserve dans les noms propres et les noms étrangers York, Yacht, Ynca. On écrit aujourd'hui le dernier avec un I: les Incas. = 6°. Y fait tout seul un mot, quand il est ou pronom conjonctif: ne vous y fiez pas, ou adv. de lieu; nous y courons; ou qu' il rend impersonel le verbe avoir: il y a sujet de croire que, etc.
_ Y, pronom et adv. Il n' est employé qu' au datif pour les deux genres et pour les deux nombres; et il tient la place de quelque chôse, ou de quelque persone, dont on a parlé auparavant. Il signifie, à cela, ou à cet homme là: je m' y aplique; il serait dangereux de s' y fier. = Y, adv. En cet endroit. "Rendez-vous y. Voulez vous y aler? Y est-il? = 1°. Il ne doit pas se trouver dans la même phrâse avec le mot qu' il remplace: il est alors inutile. "Sur la cime de la montagne, on y bâtit un pavillon. "Dans chaque fourneau, on y entretient un feu continuel. P. Sicard. C' est un double emploi. Il ne faut point de supléant, quand l' Oficier en fonction se troûve en persone. = Ce serait aûtre chôse, si sur et dans se trouvaient dans la phrâse, ou le membre de phrâse précédent. "Nous grimpâmes sur la montagne: on y a bâti un pavillon. "On distribûe la matière dans chaque fourneau; et l' on y entretient un feu continuel. = C' est la même faûte de joindre et y. "Nous entrâmes dans la ville, nous y vîmes, etc. Retranchez y. Voy. . = 2°. Au Palais, on fait régir le pronom y par des participes: les clauses y mentionées; _ Leibnitz et Le Gendre emploient souvent ce tour de phrâse, qui n' est pas du langage ordinaire: La lettre y insérée; les chôses y placées. LEIBN. "Les germes y contenus; Le Gendre. Il faut dire, qui y est insérée, qui y sont placées, qui y sont contenus. = 3°. Aûtrefois on apliquait plus souvent y pronom aux persones. "Il y comunie, dit Bossuet, c. à. d. il comunique avec eux. Plusieurs disent encôre aujourd'hui: donez y; défendez-y; ôtez y, pour donez lui, défendez-leur, ôtez-lui, etc. _ On ne se sert du pronom y avec raport aux persones, dit M. de Wailly, que dans les réponses aux interrogations. "Pensez-vous à moi? Oui, j' y pense. "Vous fiez-vous à lui? Oui, je m' y fie. Mais il me parait, ajoute-t' il, que, dans ces phrâses, il y a toujours un raport aux chôses. Pensez-vous à moi? c. à. d. à mon afaire. Vous fiez-vous à lui, c. à. d. à sa probité. = 4°. Y, soit pronom, soit adverbe, est mieux placé aprês le verbe régissant que devant: il faut y penser; vous devriez y venir, sont mieux que, vous y devriez venir; il y faut penser. Cette dernière construction était regardée aûtrefois comme élégante. = 5°. Lorsque y et en se trouvent ensemble. y précède en: il y en a; je vous y en ferai tenir. = 6°. Aprês les impératifs, qui ne sont pas acompagnés d' une négation, on met les pronoms joints à y ou à en, aprês le verbe. Ainsi, quoiqu' on dise, ne vous y fiez pas; ne lui en donez pas; on dit: fiez-vous y; donez-lui en. _ Avec moi, on met y devant; mais on le met aprês les autres pronoms personels: menez-y moi; et et non pas menez-m' y, ou menez-moi zy, comme le peuple dit en certaines Provinces. Au contraire, on dit, menez-nous y; menez-les y, etc. et non pas menez-y nous, menez-y les, etc. Vaug.

YEûSE


YEûSE, s. f. [Ieû-ze: 1re lon. 2e e muet.] Chêne verd.

YEUX


YEUX, s. m. pl. [Ieû, monos. long. _ C' est le pluriel d' oeuil. Voy. OEIL.] Ce mot entre dans quelques expressions. Avoir des yeux d' aigle, découvrir les objets de fort loin; des yeux de lynx; découvrir les plus petits objets; de bons yeux, de la pénétration dans les afaires; des yeux d' argus, être fort vigilant, faire atention à tout. N' avoir des yeux que pour, etc. d' afection que pour, etc.
   Il ne parle qu' à vous, n' a d' yeux que pour les vôtres.
       Le Flateur.
= Fermer les yeux à; assister un mourant, jusqu' à ce qu' il rende le dernier soupir: "Je coyais que tes mains fermeroient mes yeux, et que tu recueuillerais mon dernier soupir. Télém. Suivant le génie de la Langue, il faut dire, me fermeroient les yeux. On doit dire aussi, ouvrir les yeux à, et non pas de quelqu' un; le détromper, lui ouvrir les yeux, et non pas, ouvrir ses yeux "Les conditions de la paix achevèrent d' ouvrir les yeux du Roi d' Angleterre. Hist. d' Angl. Il falait; d' ouvrir les yeux au Roi d' Angleterre. _ Jeter les yeux sur, y jeter la vûe, les regards, sont des expressions forcées et qu' on pourrait apeler bisarres, sur-tout la première; mais elles sont anciènes dans la langue; et elles subsistent encôre. Mettre sous les yeux de; faire examiner, rendre compte. "On dressa des procês verbaux, et il fut arrêté que tout serait mis sous les yeux de Lothaire. Moreau. Avec les pronoms pour régime, il me semble que le datif vaut mieux que les pronoms possessifs: on lui mit sous les yeux est mieux que, on mit sous ses yeux _ Fermer les yeux sur une chôse, faire semblant de ne pas la voir; la dissimuler. "L' indolence ou la crainte lui firent fermer les yeux sur des désordres si crians.
   Seigneur, n' écarte point tes yeux
   Du spectacle de ma misère.
       Le Franc.
_ Fraper, ou Crever les yeux, sauter aux yeux; être visible, sensible, clair, évident. "Cela frape ou crève les yeux, ou saute aux yeux; et vous ne le voyez pas. "Les circonstances, qui vous ont obligée à prendre un autre parti ne sauteront pas aux yeux. Du moins je le crains et je souhaite me tromper. Sév. _ En avoir au dessus des yeux, de manière à lasser, à ennuyer. "Vient-on de placer quelqu' un dans un nouveau poste: c' est un débordement de louanges en sa faveur... On en a au dessus des yeux: on n' y tient pas. La Bruy. _ Faire les yeux doux, ou les doux yeux; le 2d est le meilleur: témoigner par ses regards à une femme l' amour qu' on a dans l' âme. _ Ce n' est pas pour ses beaux yeux, par considération pour lui. _ À~ mes yeux; en ma présence. Et ainsi avec les aûtres pronoms, à vos yeux, à ses yeux. _ On dit aussi sous nos yeux, sous ses yeux; sous les yeux du Prince, etc. Il faut prendre garde comment on aplique ces locutions adverbiales. Il ne faut pas leur faire modifier des verbes, qui expriment des actions, qui ne sont pas du ressort des yeux. On ne doit pas dire, par exemple, elle a chanté à mes yeux cette chanson infâme; quoique l' usage permette de dire,je l' ai vûe chanter deux heures de suite. Voy. VOIR. Rem. _ Iphigénie reprend Achille des injûres, dont il a chargé son père en sa présence. Elle lui dit:
   Croyez qu' il faut aimer autant que je vous aime
   Pour avoir pu soufrir tous les noms odieux,
   Dont votre amour le vient d' outrager à mes yeux.
Je ne voudrais pas le dire en prôse. = À~ yeux clôs, adv. Aveuglément; sans examiner les chôses. Voy. OEIL.

YPRÉAUX


YPRÉAUX, s. m. [I-pré-ô: 2e é fer. 3e lon.] Espèce d' orme à larges feuilles, qui est venu des environs de la ville d' Ypre.

YVOIRE


YVOIRE, YVRAIE, YVRE. Voy. IVOIRE. IVROIE, IVRE.


Z



Z


Z, s. m. [Aûtrefois Zède, aujourd'hui Ze, comme dans la dern. syll. des mots onze, douze.] 25e et dernière lettre de l' Alphabet français. _ Elle a un son fort doux, le même que celui de l' s entre deux voyèles. Les Anglais ont leur z tout semblable au nôtre: zeul; mais celui des Italiens a un son plus fort, et comme si l' on faisait soner un d ou un t devant z. Ainsi, pour prendre idée du son de notre z, ils doivent prendre pour objet de comparaison, non leur z, mais l' s entre deux voyèles dans le mot caso: et les Allemands, dans le mot rose. Pour les Espagnols, ils n' ont point en leur langue de son correspondant: et tout ce qu' on peut leur dire, c' est que le z est une s radoucie. = Le z, à la fin des mots, done à l' e qui le précède, le son d' un é fer.: comme dans chantez, vous lisez, le nez; et elle ne se prononce point, à moins que le mot suivant ne comence par une voyèle. = Aûtrefois on mettait le z à la place de l' s au plur. des noms terminés en é fermé: bontez, amitiez. M. l' Abé d' Olivet a toujours employé le z à la fin des participes terminés en é. Aujourd'hui, on ne le met qu' aux autres tems des verbes: vous donez, vous doniez, et on emploie l' s pour le participe: "Les livres que vous m' avez donés. = Le z est encore plus mal placé à la fin des mots, qui se terminent en ê ouvert; cette Lettre étant le caractéristique de l' é fer. Autrefois on écrivait abscez, accez, procez, succez, etc. On écrit aujourd'hui abcès ou abcês, etc. = Il y a quelques mots où l' usage a conservé le z: comme le nez, chez, assez. Il ne s' y prononce point, excepté que le mot suivant ne comence par une voyèle. Dans les mots propres espagnols, il se prononce comme une s forte. Olivarez, Sanchez, Rodriguez, Suarez, etc.

ZAGAIE


ZAGAIE, s. f. [Zaghê: 2e ê ouv.] Sorte de javelot, dont les Môres se servent en combatant à cheval.

ZAIN


ZAIN, adj. m. [Zein.] Il se dit d' un cheval, qui est tout noir ou tout bai, sans aucune marque de blanc. "Il est râre de trouver un cheval zain.

ZANI


ZANI, s. m. Personage boufon dans les comédies Italiènes.

ZÉBELINE


ZÉBELINE, Voy. ZIBELINE.

ZÉLATEUR


ZÉLATEUR, TRICE, s. m. et f. ZèLE, subst. masc. ZÉLÉ, ÉE, adject. [1re é fer. aux deux prem. et aux deux dern., è moy. au 3e: 2e e muet au 3e, é fer. aux deux suivans.] Zèle, afection ardente pour les chôses saintes. "Zèle pour la gloire de Dieu, pour la foi. Le Zèle du salut des âmes; de la Religion, de la maison de Dieu, des Autels. Zèle indiscret, inconsidéré; zèle aveugle, faux zèle. = Par extension, ils se dit de ce qui regarde certaines obligations principales de la vie. Le zèle de la Patrie, ou, pour la Patrie, pour le bien public, pour le service du Prince, etc. = Bossuet dit, le zèle au bien de l' État: c' est un faux régime. On dit, pour le bien, etc. Il se dit quelquefois absolument et sans régime: il a du zèle:
   Le zèle n' est pas tout; il faut de la prudence.
       Le Méch.
  Et s' il croit m' imposer par un zèle aparent,
  Il se trompe.
      Le Flateur.
= Zélateur, qui agit avec zèle pour la Patrie, pour la Religion. "Zélateur de la gloire de Dieu, de la Religion, du bien public. = Andry remarque qu' on ne dit guère ce mot dans la conversation, mais qu' on s' en sert en écrivant: "Cicéron étoit un grand zélateur de sa Langue. Boileau étoit un grand zélateur des Anciens. Il ajoute que ce terme est beau; mais qu' on ne doit pas afecter de l' employer trop souvent, de peur de tomber dans le style précieux. Réflex. = Zélateur ne se dit point sans régime. Zélé, qui a du zèle. "Homme de bien, zélé pour la foi, pour le service de son Prince, pour ses amis. "Prédicateur, Curé fort zélé. = L' Académie le met~ aussi substantif: c' est un zélé, une zélée: elle~ ne dit point à quel style il apartient. Il me semble qu' il ne peut se dire qu' en dénigrement, ou en se moquant. = Zélé ne signifie quelquefois que ardent, et s' emploie sans régime.
   Justine se fait fort de dessiller ses yeux:
   Elle est zélée; elle a l' esprit ingénieux.
       Le Flateur.

ZÉNITH


ZÉNITH, s. m. [1re é fer. Zénit.] Le point du ciel qui est élevé perpendiculairement sur chaque point du globe terrestre.

ZÉPHYR


ZÉPHYR ou ZÉPHYRE, s. m. [Zéfir, fî-re: 1re é fer. 2e lon. au 2d.] Vent doux et agréable. _ On dit le 1er en prôse: on les emploie tous deux en poésie: on ne se sert que du 2d, en parlant du Dieu de ce nom, qu' on emploie sans article.

ZÉRO


ZÉRO, s. m. Nom doné au caractère d' Arithmétique, qui s' exprime par o. "On dit, en style familier, d' un homme qui n' est d' aucune considération, que c' est un zéro, un zéro en chifre.
   De l' esprit, du savoir, du sens, de la raison,
   ...Seigneur, tout cela mis en somme,
   Fait tout juste, en amour, zéro: je le sais bien.
       La Chaussée.

ZèST


ZèST, s. m. et interj. On dit, proverbialement cela est entre le zist et le zèst: ni bon ni mauvais. _ Zèst se dit par interjection, pour se moquer. "Il veut faire cela; zèst!

ZèSTE


ZèSTE, s. m. [1re è moy. 2e e muet.] Ce qui est au dedans de la noix, et qui la partage en quatre. = 2°. Partie mince, coupée sur le dessus de l' écorce d' une orange, d' un citron, etc. _ Cela ne vaut pas un zeste: je n' en donerais pas un zeste. st. fam.

ZIBELINE


ZIBELINE, s. f. Sorte de martre. _ Adj. Martre zibeline.

ZIG-ZAG


ZIG-ZAG, s. m. Pièces de bois ou de fer, atachées de manière qu' elles se plient les unes sur les aûtres, et qu' on alonge ou qu' on rétrécit~ comme on veut. _ Broderie en zig--zag; tranchée en zigzag. _ Ivrogne qui fait des zigzags, qui en marchant, va tantôt d' un côté, tantôt d' un aûtre.

ZIZANIE


ZIZANIE, s. f. Ivroie. _ Il n' est plus d' usage qu' au figuré. Semer la zizanie; la division.

ZODIACAL


ZODIACAL, ALE, adj. ZODIAQUE, s. m. [Zodia-kal, kale, ake.] Zodiaque: l' un des grands cercles de la sphère, où les planètes se meuvent. "Le zodiaque est divisé en douze signes. = Zodiacal, qui apartient au Zodiaque. "Lumière zodiacale. Etoiles zodiacales.

ZOïLE


ZOïLE, s. m. Nom d' un injuste Censeur d' Homère. On le dit de tous les Envieux et mauvais Critiques.
   Les froids Censeurs, les Zoïles secrets.       Gresset

ZôNE


ZôNE, s. f. Une des cinq parties du Glôbe, qui sont entre les pôles. "La Zône torride: les deux zônes tempérées. "Les deux zônes glaciales. = Figurément, style fam. Pâsser la zône torride: traverser un endroit où il y a un soleil fort brûlant, et où il n' y a aucune ombre.

ZOO


ZOO: Ce mot, qui est grec, entre dans la composition de quelques mots. Zoographie, description des animaux. Zoolâtrie, adoration des animaux. Zoolite, s. m. Partie des animaux, qui s' est changée en pierre. _ Zoologie, partie de l' Histoire Naturelle, qui a pour objet les animaux. _ Zoophyte, s. m. Corps naturel, qui tient de l' animal et de la plante.
 

FIN.